Je suis un écrivain japonais de Dany Laferrière

Peut-on vivre à Montréal et écrire un roman japonais? C’est l’expérience à laquelle se livre Dany Laferrière dans cette auto-fiction. Son livre intitulé Je suis un écrivain japonais attire l’attention de journalistes à Tokyo et engendre une crise nationale au Japon. Il nous fait découvrir Basho et Mishima en passant par Kawabata. Il fréquente des Japonaises, passe ses journées au café ou dans son lit à imaginer un livre qu’il n’écrit jamais. Ou étais-ce le livre que je tenais dans mes main? Deux niveaux entre lesquels on nous transporte.

En réalisant un film uniquement dans sa tête avec des clichés volés au vif de ses rencontres, Dany nous fait réfléchir sur l’identité et l’appartenance. Que faut-il pour être japonais? Est-ce l’accent, la couleur de la peau ou la culture? Si on écrit pour les Japonais, devient-on écrivain japonais? Les jeunes nippons ne lisent plus Basho et délaissent le bonsaï pour embrasser la modernité alors que l’occident est obsédé par les cerisiers, les samouraïs et les gravures de Hokusai.

Je découvre Dany Laferrière avec ce roman que j’ai dévoré en trois jours. Je vais définitivement le relire. Ainsi que Basho.

Ma note: 10/10