Code diabète par Jason Fung

Depuis 2012, plus de 50 % de la population des États-Unis souffre de diabète ou de prédiabète.

base

Insuline:

Molécule sécrétée par le pancréas

Quand les cellules se saturent en sucre, elles développent une résistance à l’insuline. Le corps doit donc produire encore plus d’insuline pour forcer le glucose dans les cellules.

Glucides:

Naturellement présents dans les fruits, légumes, grains entiers. Les glucides transformés sont présents dans le blé moulu (farine), riz décortiqué et cuit, maïs traité avec des acides et des enzymes pur obtenir du sirop.

Glucose: sucre que l’on retrouve dans le sang

Les cellules musculaires et le cerveau “consomment” surtout le glucose. Les globules rouges ne consomment que le glucose.

Fructose: sucre dans les fruits, sirop de maïs, produits transformés.

Saccharose: composé d’une molécule de glucose liée à une molécule de fructose. (Sirop de maïs contient 55% de fructse et 45 % de glucose).

étapes vers le diabète

  1. Foie gras et insulinorésistance
  2. Défaillance des cellules béta du pancréas

À ce moment le pancréas cesse de produire de l’insuline et la glycémie grimpe en flêche.

stockage du sucre dans le foie

graisse intréhépatique: facteur de risque pour plusieurs maladies métaboliques

schéma du foie gras et insuline

  • les glucides engraissants sont digérés
  • le foie stocke les glucides sous forme de glycogène
  • le foie envoie au pancréas le message de produire de l’insuline pour stocker le glucose dans les cellules du corps (et causer des maladies métaboliques: yeux, reins, coeur, etc)
  • quand le foie est saturé de gras intrahépatique) se développe la résistance à l’insuline, qui augmente à sn tour le taux d’insuline dans le sang.
  • Le fructose va directement dans le foie et cause le foie gras (gras intrahépatique) car il n’est pas métabolisé ailleurs.
  • une fois qu’on développe le foie gras, et que le “frigo” est rempli, le foie sécrète des Triglycérides pour se débarrasser des glucides excédentaires. Les adipocytes grossissent au moment où ils absorbent les triglycérides qu’ils doivent emmagasiner. ==> obésité abdominale
  • insuline élevée == Hypertension et dommages aux petits vaisseaux sanguins, obésité..

Les triglycérides sont assemblés avec des protéines spéciales afin de créer des lipoprotéines de très basse densité (VLDL), libérées dans le flux sangun pour contribuer à dégager le foie encombré. Hypertriglycéridémie == haut taux de cholestérol.

histoire du fructose

Avant le XXe siècle, un individu moyen consommait de 15 à 20 g de fructose par jour, provenant de fruits crus. Une pomme contient 7.6 g de fructose par 100 g. Un pamplemousse seulement 1.2 g.

Culture de masse de canne à sucre et de bettaraves pour les transformer en saccharose mena à une consommation de 24 g par jour après la 2e guerre mondiale, puis 37 g par jour en 1977.

Dans les années ‘60 on inventa le sirop de maïs à haute teneur en fructose (SGHF) bon marché qui entra dans tous les aliments: sauce à pizza, soupes, biscuits, gâteaux, ketchup, tartinades.

En 1994 un individu moyen consommait 55 g par jour de fructose. En 2000 on atteint un sommet de 72.8 g par jour, 5 fois plus qu’il y a 100 ans.

Les dangers du fructose

Manger du fructose ne change pas la glycémie (% de glucose dans le sang) et ne provoque qu’une faible réponse de l’insuline.

Le foie est le seul organe pouvant métaboliser le fructose alors que le glucose est métabolisé par toutes les autres cellules du corps.

Quand nous mangeons de grandes quantités de glucose comme les féculents, les sucres circulent vers chaque cellule, contribuant disperser toute la charge.

Presque tout le fructose ingéré est emmagasiné sous la forme de nouveau gras. Un excès de gras intrahépatique (dans le foie) cause directement la résistance à l’insuline.

Le foie peut métaboliser le fructose indéfiniment. Le fructose a peu d’effet sur la satiété. C’est pourquoi on peut manger des desserts même après un gros repas.

Le fructose n’a aucune voie d’élimination altenative. Le fois emmagasine facilement l’excès de glucose sous forme de glycogènes, qu’il peut redécomposer en glucose lorsque l’organisme a besoin d’un apport en énergie.

En revanche, le corps est incapable d’emmagasiner directement le fructose. Quand le corps a suffisamment d’énergie pour répondre à ses besoins, le foie métabolise le fructose en gras par un processus difficile à renverser. -> Le fructose engendre le Foie gras, qui à son tour engendre la résistance à l’insuline, qui à son tour engendre le foie gras en boucle de rétroaction positive afin de faire baiser la glycémie.

Le corps ne peut gérer que de petites quantités de fructose. La dose fait le poison.

Pourquoi donner de l’insuline ne fonctionne pas

Si les taux d’induline étaient déjà élevés, pourquoi en prescrire plus ? Plus tôt que d’éliminer le sucre l’insuline le fait se déplacer dans le corps, dans les organes. Des doses plus élevées d’insuline ne font que créer une résistance accrue à l’insuline. Même si les symptômes associés un taux élevé de glucose dans le sang s’améliorent, la maladie s’aggrave.

Prendre des médicaments contre le diabète ne constitue pas la solution; ils ne renversent pas la cause du diabète de type 2: notre alimentation.

le sport ne suffit pas

Le corps compense de plusieurs façons ses besoins énergétiques.

Si un jour on fait beaucoup de sport, on aura plus d’appétit. Si on ne bouge pas une journée, nous aurons besoins de bouger le soir. Et si on va courir le matin, on sera moins porté à bouger le restant de la journée. À mesure que vous augmentez l’intensité ou la durée de l’exercice vous remarquerez que vous mangez plus ou que vous faites moins d’activités qui ne sont pas à proprement parler des exercices physiques.

Les méta-analyses démontrent que l’exercice peut diminuer l’hémoglobine glyquée de façon significative sans changer l’IMC. Les programmes d’esxercice ont de facto un effet minime sur la perte de poids.

les chirurgies bariatriques

Toutes les chirurgies bariatriques sont efficaces car elles entraînent une réduction calorique soudane et majeure. Avec une réduction calorique soudaine et majeure, notre corps vide ses réserves de glycogène en environ 24 heures.

les régimes pauvres en glucides

Il n’y a aucune corrélation entre les graisses saturées et les maladies du coeur, et que celles-ci offraient une légère protection contre les accidents vasculaires cérébraux.

Les avocats sont désormais reconnus comme de super-aliments avec leur teneurs en gras. La consommation quotidienne de noix est associée à une diminution de 35 % du risque de crise cardiaque. Les poissons gras d’eau froide, riches en huil oméga-3, sont aussi considérés comme très protecteurs contre les maladies du coeur. Consmmer beaucup d’oeufs réduit le risque de diabète de 42 %.

Des trois macronutrments (lipides, glucides, protéines), c’est la graisse alimentaire qui stimule le moins l’insuline. Les matières grasses pures comme le beurre et l’huile d’olive ne provoquent presque pas de sécrétion d’insuline. Il faut remplacer les glucides raffinés par des graisses naturelles pour réduire l’insuline.

Les glucides raffinés causent une augmentation du glucose sanguin plus importante et plus raide que les glucides non raffinés. Les aliments non raffinés ont une charge glycémique faible, malgré une quantité similaire de glucides alimentaires.

Débarassez-vous du sucre, vous vous débarasserez du diabète

  1. arrêter d’ajouter du sucre (régime fable en glucides, jeûne intermittent)
  2. brûler le sucre restant (jeûne intermittent)

Les différents macronutriments ont besoin de différentes quantités d’insuline:

  1. Les gras sont décomposés en acides gras qui n’ont pas besoin d’insuline pour être bien métabolisés.
  2. Les protéines sont décomposées en acides aminés, qui ont besoin de peu d’insuline pour leur permettre d’être transformés par le foie.
  3. Les glucides monopolisent l’insuline. Ils sont décomposés en glucose, qui a besoin d’insuline pour pénétrer dans les cellules.
  4. Le fructose, que l’on retrouve dans le sucre et dans le sirop de maïs à haute teneur en fructose, cause directement la résistance à l’insuline, qui mène à l’hyperinsulinémie.

En raison de sa voie métabolique unique, le fructose est beaucoup plus susceptible que le glucose de causer une résstance à l’insuline.

Le pain cause une hausse plus importante de la glycémie que le sucre. Les féculents comme le pain, les céréales, le riz ou les pommes de terre sont du sucre “concentré”, leur digestion produit d’énormes quantités de glucose.

En 2016 l’auteur a collaboré avec Diabetes.co.uk afin de produire un module didactique accessible gratuitement en ligne. On y trouve pleins de conseils:

  • Remplacer les glucides par des légumes verts et des légumineuses à grains (légumineuses)
  • Consommer de l’huile d’olive, des noix et d’autres gras saturés sains.
  • Éviter les sucres ajoutés.

le diabète de type 2 est réversible

Ce n’est pas une maladie chronique irréversible

Les traitements qui fonctionnent sont ceux qui abaissent le taux d’insuline, puisque le diabète de type 2 est une maladie d’hyperinsulinémie.

3 règles pour renverser le diabète de type 2

Règle 1: éviter le fructose

La résistance à l’insuline est le résultat d’un foie gras qui devient surchargé et qui est incapable d’acceter plus de glucose. Les déterminants de la stéatose hépatique ne sont pas que les glucides; il y aussi le fructose contenu dans le saccharose (sucre ordinaire) et le sirop de maïs à haute teneur en fructose,

Éviter les boissons sucrées, y compris les boissons gazeuses, les thés glacés, les boissons pour sportifs, les mélanges de boissons alcoolisées, les jus. Ces liquides sont pleins de sucre.

Éviter de consommer des quantités excessives de fruits. Éviter les fruits séchés qui sont concentrés.

Règle 2: réduisez votre apport en glucides raffinés et consommez des matières grasses naturelles

Réduire ou éviter de consommer des produits raffinés à base de blé comme le pain, les pâtes, les gauffres, les muffins, les biscuits et les beignes. Limitez votre consommation de produits à base de maïs, comme le maïs soufflé, les croustilles de maïs et les tortillas. Limitez le riz blanc.

Remplacez ces glucides raffinés par des oissns gras, de l’huile d’olive, des avocats et des noix. Les graisses saturées que l’on retruv dans le boeuf, le porc, dans le bacon, le beurre, la crème et dans les noix de coco sont des gras sains. Les oeufs sont un chix judicieux, tout comme la plupart des poissons et fruits de mer.

Éviter les oméga-6 qui causent une inflammation. Éviter l’huile de tournesol, de maïs, de canola, de carthame et les huiles végétales. Ne pas utiliser ces huiles à feu élevé parce qu’elles libèrent des produits chimiques appelés aldéhydes qand elles sont chauffées. Rester loin des aliments frits et de toutes les graisses et huiles hydrogénées (gras trans).

Règle 3: manger de vrais aliments

Éviter les poduits raffinés et transformés. Ne manger que de vrais aliments. Si ce que vous mangez ne ressemble pas à ce qu’on trouve dans la nature, ce n’est probablement pas bon pour vous.

Le jeûne

La chirurgie bariarique est un jeûne imposé de façon chirurgicale.

Un régime faible en glucide et riche en gras réduit la charge de glocuses entrants, mais ne fait que très peu pour le brûler. L’exercice peut aider, mais l’effet de compensation limite son efficacité. En outre, l’exercice ne profitw qu’aux muscles squelettiques et non à la stéatose hépatique.

Une restriction calorique légère et continue n’équivaut pas du tout à une restriction intermittente majeure.

La stratégie de restriction calorique cause une hausse compensatoire de la faim et une diminution du taux métabolique.

Le jeûne intermittent prévient le développement de la résistance à l’insuline en créant des périodes prolongées où le taux d’insuline est bas, ce qui maintient la sensibilité à l’insuline.

On mange normalement les jours où l’apport calorique est permis et on ne consomme aucune calorie les jours de jeûne.

surmonter le mythe de la famine

Si le métabolisme diminue, la perte de poids atteint un plateau. La réduction calorique chronique force le corps à s’éteindre afin de s’adapter à la diminution de l’apport calorique. Cette compensation est parfois apelée mode d’inanition. Quand la dépense est moins élevée que l’apport, le trop familier regain de poids commence.

Un groupe de patients a subit un régime de 1 500 calories par jour, soit une réduction de 30 % par rapport au régime habituel. En réaction à cette restriction, le métabolisme de base des participants a chuté d’environ 30 %. Ils avaient froid, étaient fatigués et ils avaient faim.

Le jeûne déclenche de nombreuses adaptations hormonales qui ne se produisent pas avec une simple réduction calorique.

L’insuline baisse brusquement, prévenant ainsi la résistance à l’insuline. La noradrénaline augmente, gardant le métabolisme élevé. Les hormones de croissance augmentent, maintenant ainsi la masse maigre.

En quatre jours de jeûne continu, le métabolisme de base (mesuré à partir de la dépense énergétique au repos, DER) ne baisse pas. Il augmente de 12 %. Le VO2, une autre mesure du métabolisme de base qui suit l’oxygène consommé par minute, augmente de la même manière. Un jeûne intermittent sur 22 jours n’a pas causé de diminution du taux métabolique de base.

Le jeûne intermittent n’est pas lié à un risque plus élevé de regain de poids.

Le jeûne fonctionne parce qu’il garde le taux métabolique de base élevé. Il s’agit d’un mécanisme de survie. Pendant le jeûne, le corps se tourne vers ses réserves abondantes de nourriture: le gras corporel. Le métabolisme de base reste élevé et, plutôt que d’utiliser la nourrture comme carburant, nous utilisons la nourriture que notre corps a emmagasiné sous forme de gras.

Pendant le jeûne, nous brûlons le glycogène emmagasiné dans le foie en premier. Quand il est épuisé, nous utilisons le gras corporel.

Jeûner ou réduire les calories

Nous devrions incorporer à la fois le jeûne et le régime LHCF (Low carbohydrates, high fats, faible en glucides, riches en gras) pour obtenir des bénéfices optimaux.

Conseils durant le jeûne

Durant le jeûne, on doit boire de l’eau, du thé ou du café pour rester hydraté. Certaines personnes font un jeûne classique et ne boivent que de l’eau. D’autres ne consomment que des matières grasses, et d’autres encore, que du bouillon d’os. Il est important de rester hydraté.

Si la routine est difficile à adopter ou si on ne se sent pas bien, intensifier la durée ou la fréquence du jeûne. Jeûner moins longtemps, plus souvent. Jeûner plus longtemps. Il est souvent utile de faire des jeûnes plus longs de manière régulière, disons chaque 3 à 6 mois.

la charge toxique

Il n’est pas inhabituel d’avir des doleurs de faim, des maux de tête ou même des crampes musculaires ou des irritations de la peau. Ces effets secondaires sont le signe que le sorps est en train de se débarrasser de sa charge toxique de sucre.

le phénomène de l’aube

Juste avant le réveil, vers 4 h, le corps sécrète plus d’adrénaline, d’hormone de croissance, de glucagon et de cortisol pour nous préparer à la journée à venir.

L’adrénaline donne de l’énergie à votre corps. L’hormone de croissance aider à réparer et à synthétiser les nouvelles protéines. Le glucagon aide à déplacer le glucose de l’endroit où il est emmagasiné vers le sang pour qu’il soit prêt à être utilisé comme énergie. Le cortisol, l’hormone du stress, nous prépare à être actif.

Cette poussée hormonale due au cycle circadien envoie au foie le message de commencer à évacuer le glucose et active le corps. Un bon coup de pied hormonal au derrière, pourrait-on dire.




Par Philippe St-Jacques