Éden de Auður Ava Ólafsdóttir
Une chercheuse en linguistique achète une terre rocheuse et battue par les vents pour y planter des bouleaux afin de compenser le carbone émis par ses vols vers des conférences internationales.
Un livre qui parle des langues minoritaires et menacées de disparition qui vous donnera le goût d’en apprendre plus sur la langue islandaise. Les déclinaisons à l’accusatif et au génitif comme trame de fond régaleront les fanatiques de linguistique comme moi.
á - rivière
á ár
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á ám
ár áa
Donc un livre qui parle du vieux norrois et de semis de bouleaux, bref de quoi me faire regretter de l’avoir lu si rapidement.
Mais surtout un roman sur l’impertinence du regard des autres. On passe trop de temps à se justifier.
L’être humain n’a pas été créé pour se comporter de manière rationnelle. Personne ne peut se prévaloir de toujours agir dans son intérêt.
Nous parlons de poèmes qui décrivent comment il est possible de supporter cette chose qu’on appelle la vie.
Ode à la nordicité, à ce rocher volcanique septentrional.
Nature déréglée et éléments déchaînés, certains annoncent l’apocalypse. Mais au final le soleil se lèvera toujours et les perdrix des neiges pondent encore dans la roche noire.
Nous sommes à chaque instant au centre de notre existence.
Un livre qui m’a redonné le goût d’écrire mon histoire et celle de J.
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