Des formes utiles de Martine Audet

Mon troisième recueil de Audet. J’ai pensé décrocher à la première moitié mais j’ai finalement accroché en persévérant. Il y avaient plusieurs répétitions au début qui me semblaient monotones mais j’y ai trouvé l’abstraction qui m’allume ensuite.

la lumière est une attente
d’arbres dressés,
une couronne des grands jours
quand les nuages sont miroirs d’oiseaux
et quand le ciel s’échappe de leurs ombres.

Je n’invente que ce que je n’oublie.

Je me berce, sans me bercer,
entre les branches.
Je suis la deuxième.
J’offre un silence asphyxiant
aux oiseaux.

Il me reste, du ciel, d’anciennes neiges
que je déroule sans y penser.
J’ai d’autres consentements, bien sûr,
des fantômes que je n’ai pas écrits.
Mais quelle différence cela fait-il
si je ne sais me soustraire à l’immobilité?

encore
n’est pas
comme
pareil

je ne cesse d’y penser