La fatigue des fruits de Jean-Christophe Réhel
L’auteur réfléchit comme un trentenaire qui allait bientôt mourir. Son propos est cruellement authentique car c’est bel et bien son destin. On trouvera que le sujet de sa maladie est récurrent, qu’il se lamente de sa condition. Mais surtout on apprend de lui la sagesse d’un vieillard dans les yeux d’un jeune. On comprend qu’il a longtemps réfléchi à ce qui est important et ce qui est factice durant ses interminables séjours à l’hôpital. Le livre est un peu redondant avec son récent roman Ce qu’on respire sur taouine mais on y trouve des perles.
Des images riches et fugaces. Comme celle d’un jour d’hiver, ne lui restant peut-être que quelques jours à vivre, il décide de compléter un casse-tête frénétiquement comme si sa vie en dépendait. Comme s’il avait une dernière mission à accomplir.
Comme disait dédé: la vie c’est court, mais c’est long des ti bouttes.
Par Philippe St-Jacques