Arrêtez de me suivre sur les réseaux sociaux
Je reprends le texte publié par Ploum qui invite ses lecteurs à ne plus le suivre sur les réseaux sociaux et à copier son article car comme Proust, les idées vraiment importantes, celles qui peuvent changer nos vies, ne se trouvent pas dans les médias, dont les réseaux sociaux ne sont qu’une descendance bâtarde, mais dans les livres.
Aidez-moi à lire plus de livres, arrêtez de me suivre sur les réseaux sociaux !
Par Ploum
Si vous lisez ce message et que vous me suivez ou que nous sommes amis sur un quelconque réseau social, arrêtez de me suivre. Annulez notre amitié sur Facebook, arrêtez d’aimer ma page, arrêter de me suivre suivre sur Twitter voire sur Mastodon.
J’ai découvert, en supprimant mon compte Linkedin, à quel point cela m’ôtait un poids inconscient de la poitrine, à quel point l’existence même d’un compte à mon nom m’aspirait dans un monde d’apparence, de marketing et de quête de gloriole. Après tout, mon compte Facebook n’a été (re)créé qu’avec l’objectif avoué de me faire élire aux élections de 2012 (ce qui n’a, heureusement, pas fonctionné).
En créant un gemlog, l’équivalent d’un blog pour le protocole Gemini, j’ai retrouvé le plaisir d’écrire simplement, sans fioriture, sans me tracasser du succès potentiel d’un billet ni de mon lectorat. L’influence néfaste des réseaux sociaux, dans laquelle mon égotique quête de gloire m’a fait m’engouffrer, tentant, je m’en excuse aujourd’hui, de vous aspirer avec moi, a transformé mes réflexions en d’amphigouriques prétentions, quémandant les « likes » et les partages à tout prix.
Je supprimerai bientôt mon compte et ma page Facebook, chose que j’ai déjà faite en 2008 et que j’aurais dû refaire il y a bien longtemps. De toute façon, même si vous me suivez sur ce réseau, il y’a beaucoup de chances pour que vous ne voyiez pas ce que je poste.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je vous demande de me « déliker/unfriender/unfollower ».
J’ai en effet observé que l’impact d’un post sur Facebook ou Twitter était toujours très faible en regard du nombre théorique de « followers ».
=> https://ploum.net/le-mensonge-des-reseaux-sociaux/
Une de mes théories est qu’au plus vous avez de followers, au moins Facebook et Twitter diffusent votre contenu pour vous encourager à payer. Si cette théorie est juste, ce que je souhaite vérifier avec cette expérience, en arrêtant de me suivre, vous m’aideriez à diffuser ce message paradoxal : « arrêtez de me suivre ! ».
Contrairement à Facebook et Twitter, je suis complètement aligné avec l’éthique du projet Mastodon. Néanmoins, j’ai l’impression que ce réseau entretient également une quête de « followers ». Je garde toujours mon compte, mais, dans le doute, arrêtez de me suivre également là-bas.
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« Ce que je reproche aux journaux c’est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes tandis que nous lisons trois ou quatre fois dans notre vie les livres où il y a des choses essentielles. » (Proust, Du côté de chez Swann)
Comme Proust, je pense que les idées vraiment importantes, celles qui peuvent changer nos vies, ne se trouvent pas dans les médias, dont les réseaux sociaux ne sont qu’une descendance bâtarde, mais dans les livres.
Des livres qui attendent patiemment, dans une bibliothèque de famille ou de quartier, en pile sur votre bureau, dans une caisse au grenier, que vous lâchiez votre écran des yeux.
Aidez-moi à lire plus de livres, arrêtez de me suivre sur les réseaux sociaux !
Par Philippe St-Jacques