Le paysage pittoresque est mort
C’est ce que titrait Le Devoir du 18 septembre 2021 dans une chronique sur une exposition à la galerie Dazibao dans le Mile-End. Je cite:
L’oeuvre Mirement/l’herbier de Geneviève Chevalier y traite de deux herbiers célèbres, celui du frère Marie-Victorin, réalisé des années 1920 aux années 1940, et celui de Henry David Thoreau, constitué au milieu du XIXe siècle.
Grâce entre autres à cette plus ancienne collection de plantes, un professeur en biologie des organismes et de l’évolution de l’Université de Harvard a pu démontrer comment dans la région documentée par Thoreau [dans son herbier], 30 % des espèces végétales ont disparu et qu’un autre 30 % est devenu très rare.
Notre monde est l’héritier d’époques déjà irrémédiablement disparues, et même notre univers contemporain ne sera bientôt plus qu’un souvenir accessible uniquement par une réalité virtuelle ou par des collections dans des jardins botaniques eux-mêmes en péril. Un constat effrayant.
Source: Le Devoir, édition du samedi 18 septembre 2021, Cahier Culture P. 10.
Par Philippe St-Jacques