Mise en forme d’érables japonais avec Peter Warren

Choisir les branches qui offrent une rupture géométrique et une réduction de diamètre.
Éclaircir les zones trop denses pour uniformiser la force à travers l’arbre.
Retirer les petits bourgeons adventifs qui ouvrent sur le vieux bois, sauf si on désire une branche à cet endroit.
Pincement: ne pas pincer de façon trop OCD, et laisser l’arbre allonger les internoeuds en proportion avec l’arbre.
Trucs pour cicatriser: papier d’aluminium collant comme pour les conduits de ventilation. Il réfléchit le soleil et garde la plaie fraîche. Sinon pâte à cicatriser. Plumber’s epoxy pour remplir les grosses plaies.
Les érables japonais n’ont pas à ressembler à un pin japonais. Ils peuvent être élancés, battus par le vent, élégants.
Quand on rempote, étaler les racines, retirer les grosses racines et développer une ramification uniforme. Porter un soin immense car on ne peut le faire qu’une fois aux deux ans.
Ebi Hara pouvait passer deux jours à rempoter un arbre.

Coupe de grosse branche

Scier la moitié de la branche en retirant un chevron sur le dessus.
Laisser le cal cicatriciel se former dans le V avant de couper complètement la branche.
Cela permet de rediriger les canaux de sève et évite la mort d’une partie du tronc.

Il faut avoir un bon plan dès le départ.
Pousser le tronc jusqu’à ce qu’il ait atteint 1/3 du diamètre désiré puis tailler.
Choisir un nouveau leader qui fera grossir la seconde section à ½ du diamètre désiré puis couper encore et répéter pour bâtir la section haute du tronc. Une fois le tronc bâti on peut commencer à bâtir les branches.
On fait la même chose avec les branches. Laisser pousser jusqu’à obtenir 1/3 du diamètre, couper, laisser pousser à 2/3, couper encore. Sinon on n’obtient pas de cônicité sur les branches.
Travailler les racines tous les deux ans comme le haut pour développer la ramification en haut et en bas.
Ne pas s’inquiéter des inter-noeuds à ce stade. On greffera des branches plus tard.
Ligaturer pour imposer un mouvement sinueux sur le vieux bois (les charpentières). Cela simule la nature car les angles de division s’arrondissent avec les années.
Ligaturer au minimum les branches externes et préférer la taille stratégique pour préserver l’allure géométrique des jeunes branches.
C’est un projet de construction sur 20 ans.

À réécouter !

Par Philippe St-Jacques